Dans un monde toujours plus digitalisé, les NFT sont les dernières crypto-monnaies à faire fureur ces derniers mois. Un tweet, une œuvre d’art, ou encore des morceaux de musique, les NFT transforment radicalement le monde de l’art. Est-ce seulement un effet de mode ou bien la marque d’un changement drastique?
C’est quoi les NFT ?
Les NFT sont des « Non-Fungible Tokens », des jetons non fongibles. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas interchangeables et possèdent un caractère unique, a contrario de l’euro par exemple. Celui-ci aura toujours la même valeur qu’un autre euro.
Les NFT s’échangent à travers la blockchain et sont codés de telle sorte qu’il soit impossible de les reproduire. C’est cette unicité qui permet de transformer des œuvres d'art en NFT.
Alors que l'œuvre d'art numérique peut être copiée ou distribuée, il n'y a qu'un ou quelques NFT valides qui jouent le rôle de certification et qui prouvent son authenticité.
Pour ainsi dire, acheter des NFT permet de prouver que vous êtes le propriétaire de ladite œuvre.
Les NFT existent depuis 2010, mais n’étaient jusqu’alors que des produits de niche. Entre autres car la quasi-totalité des collectionneurs préféraient des objets physiques, mais également par crainte des copies. Ils ont depuis gagné la confiance des collectionneurs.
Est-ce le début de l’ère de la dématérialisation de l’art ?
Comment vendre et acheter ?
Pour commencer, il faut un cryptowallet, un portefeuille virtuel qui permet d’utiliser des crypto-monnaies. Un des plus connus est Metamask. Ce wallet permet de recevoir les fruits des ventes de NFT.
Il y a beaucoup de liberté concernant la création grâce au processus de tokenisation : la création de la représentation numérique d’un actif sur une blockchain. Que vous rêviez de vendre des images, des GIF, des vidéos, des musiques, des dessins, des cartes à collectionner... Tout est permis si les curateurs acceptent ou non de référencer votre création sur leur plateforme.
Pour ce qui est de l’achat, l’intégralité des transactions passent, à un moment ou à un autre, par la blockchain,celle d’Ethereum étant la plus connue.
La valeur d'un NFT va alors suivre un cours, qui va varier en fonction de l'offre et de la demande. Lorsque la demande est forte et que l'offre est rare, les prix peuvent être extrêmement élevés.
Des œuvres qui valent de l’or
Les ventes de NFT ont inondé la toile, pourtant l’intérêt pour ce marché est encore loin d’être à son apogée, même s’il comptabilise déjà de belles sommes.
En 2020, plus de 250 millions de dollars ont été échangés sur le marché des NFT, mais ce chiffre reste encore bas comparé à ce que le marché pourrait rapporter en 2021. On vous donne quelques exemples :
Au mois d’avril dernier, la vente de l’œuvre numérique de l'artiste Pak a atteint 16,8 millions de dollars, un succès pour la maison Sotheby's.
Mais celui qui a véritablement marqué les esprits est Beeple, aka Mike Winkelmann avec la vente de son œuvre : Everydays, the first 5,000 images pour 69,3 millions de dollars chez Christie’s le 11 mars 2021.
Ce résultat situe Beeple parmi les trois artistes les plus chers au monde de leur vivant, tous supports confondus.
Le marché est encore jeune, et beaucoup de NFT sont sous-évalués. Une précédente œuvre de Beeple « Crossroad » avait été adjugée une première fois à 66 666 $ et avait été revendue pour 6,6 millions de dollars.
Récemment, un Banksy à 100 000 $, intitulé Morons, a été brûlé par le collectif Burnt Banksy à New York, afin d’en faire un NFT ! Le monde de l’art se dématérialise complètement.
Sans risques ?
Avec les NFT apparaissent de nouvelles complications, bien qu’ils soient censés être inviolables. On comptabilise, depuis quelques mois, de nombreux vols sur la plateforme Nifty Gateway. Certains utilisateurs ont signalé le vol de leur compte abritant leurs collections de valeurs pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Plus largement, les NFT n’impactent pas que le monde de l’art, ils entraînent également des problèmes environnementaux. En effet, les crypto-monnaies ont un réel impact sur l’empreinte carbone : leur création requiert beaucoup d’énergie et émet beaucoup de chaleur.
Celle-ci dépasserait même la quantité d'énergie consommée par Google dans le monde.
Une assurance pour les NFT
Et si vous vous posez la question : est ce qu’il existe une assurance pour les NFT ? Eh bien oui. Voyant une explosion des ventes d’art dans la blockchain, l’entreprise Hongkongaise YAS a développé la première micro-assurance dédiée à la protection des NFT, appelée « NFTY ».
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